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Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/173

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relation


de cerf, ce qui nous étonna beaucoup. Le bruit de cette cure se répandit, et un grand nombre de malades vinrent le soir même pour se faire guérir, chacun apportait un morceau de cerf : nous ne savions où mettre toute cette viande. Nous rendîmes grâces à Dieu de ce que chaque jour sa miséricorde se démontrait de plus en plus en notre faveur. Quand les guérisons furent terminées, ils commencèrent à danser, à se livrer à leurs divertissements jusqu’au lendemain au point du jour. Les réjouissances qu’ils firent pour fêter notre arrivée durèrent trois jours. Au bout de ce terme, nous leur demandâmes des renseignements sur les pays plus avancés, sur les habitants et les vivres que l’on y trouvait. Ils nous répondirent que la contrée produisait beaucoup de tunas, mais qu’elles étaient déjà passées, et qu’il n’y avait plus d’habitants, parce que tous étaient retournés chez eux, ayant fini de récolter ces fruits. Il y faisait froid, disaient-ils, et l’on y