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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


fants, mais dans le cas contraire ils ne se séparent jamais.

Lorsque dans une peuplade il s’élève une querelle, ils combattent jusqu’à ce qu’ils soient harassés de fatigue, puis ils s’en vont chacun de leur côté : quelquefois les femmes les séparent en se mettant entre eux ; mais les hommes ne peuvent pas le faire. Quelles que soient leurs querelles particulières, jamais ils ne se servent d’arcs ni de flèches. Aussitôt qu’ils ont fini de se battre, et que leur rixe a cessé, ils enlèvent leurs maisons, leurs femmes et leurs enfants, et vont vivre loin des autres, jusqu’à ce que leur colère soit apaisée ; alors ils retournent dans leur village, et redeviennent amis comme si rien ne s’était passé, et sans qu’il soit besoin de les réconcilier. Lorsque les Indiens qui ont eu une querelle ne sont pas mariés, ils vont dans une peuplade voisine et ils y sont bien reçus, quand même ils seraient ennemis. On se réjouit de leur arrivée, on leur fait tant de pré-