Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/214

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
203
d’alvar nuñez cabeça de vaca.


peaux. Celui qui a été chargé de piler la pâte les fait cuire, les remet dans le vase, les recouvre d’eau comme il a fait d’abord, il en extrait le suc et l’eau qui en sortent ; puis il place de nouveau les pépins et les écorces sur les peaux, et recommence ce travail trois ou quatre fois. Les invités à ce festin, qui pour eux est un grand régal, se gorgent de cette terre et de cette eau. Les Indiens nous promettaient ce repas avec toutes sortes d’éloges. Pendant tout le temps que nous passâmes chez eux, ce ne fut que danses et réjouissances. La nuit, lorsque nous dormions en plein air, six Indiens veillaient autour de chacun de nous avec la plus grande attention, sans permettre à personne d’entrer dans nos cabanes avant le lever du soleil. Au moment de quitter ces Indiens, des femmes appartenant à une tribu qui vivait plus loin, vinrent les voir. Nous étant informés où elles habitaient, nous partîmes avec elles malgré les instances des In-