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relation


diens qui voulaient nous retenir chez eux ce jour-là, disant que les habitations où nous nous rendions étaient fort éloignées, qu’aucun chemin n’y conduisait, que ces femmes étaient fatiguées, qu’elles se reposeraient un jour, et nous serviraient de guides. Nous ne voulûmes pas y consentir et nous partîmes. Peu de temps après, les femmes vinrent sur nos pas avec d’autres Indiennes de la nation que nous quittions ; mais comme il n’y avait pas de chemin, nous nous perdîmes, et nous fîmes quatre lieues étant égarés. Enfin nous arrivâmes pour nous désaltérer à un cours d’eau où nous trouvâmes les femmes qui nous suivaient. Elles nous racontèrent le mal quelles avaient eu à nous rejoindre, et elles nous servirent de guide pour continuer notre route. Le soir nous passâmes une rivière aussi large que celle de Séville, en ayant de l’eau jusqu’à la poitrine : le courant est très-rapide. Au coucher du soleil, nous arrivâmes à une réunion de cent cabanes : tous les ha-