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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


fort peuplé, et que l’on nous ferait de nombreux présents. Comme cela nous détournait de notre route, nous ne voulûmes pas y consentir, et nous suivîmes dans la plaine la direction des montagnes que nous ne croyions pas éloignées de la côte.

Tous les habitants des rivages sont très-méchants : nous préférions voyager dans l’intérieur, les naturels nous traitant beaucoup mieux ; d’ailleurs nous étions persuadés que nous trouverions une contrée plus habitée et des vivres meilleurs. Nous prîmes aussi ce parti, parce qu’en traversant le pays nous pouvions mieux en observer les particularités, et que si le Seigneur daignait ramener quelqu’un des nôtres en chrétienté, il serait en état d’en donner une relation exacte. Les Indiens, voyant que nous étions décidés à ne pas aller par où ils voulaient nous conduire, nous dirent qu’il n’y avait ni habitants, ni tunas, ni rien à manger du côté que nous avions choisi. Ils nous prièrent de rester chez