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relation


eux ce jour-là, et nous y consentîmes. Ils envoyèrent sans retard deux Indiens rassembler du monde dans la direction que nous voulions prendre, et le lendemain nous partîmes en grande compagnie. Les femmes marchaient chargées d’eau. Nous avions tant d’autorité sur ces gens, que personne n’osait boire sans nous demander permission. A deux lieues de là nous rencontrâmes les Indiens qui avaient été pour réunir les habitants. Ils dirent qu’ils n’en avaient pas trouvé ; ce qui parut faire beaucoup de chagrin aux nôtres, et ils recommencèrent à nous prier de ne pas aller dans les montagnes. Voyant que nous ne voulions pas changer d’avis, ils prirent congé de nous avec beaucoup de peine et descendirent la rivière. Quant à nous, nous la remontâmes, et bientôt nous rencontrâmes deux femmes chargées. Dès quelles nous virent elles s’arrêtèrent, déposèrent leurs fardeaux et nous offrirent ce quelles portaient ; c’était de la farine de