Page:Cabeza de Vaca - Relation et Naufrages, trad. Ternaux-Compans, Arthus Bertrand, 1837.pdf/262

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
251
d’alvar nuñez cabeça de vaca.


ter les flèches. Lorsque l’arbre n’a pas de fruit, ils cassent une branche et ils empoisonnent leurs flèches avec la sève qui en découle. Il y a beaucoup d’arbres de ce pays qui sont si vénéneux, que si, après avoir écrasé les feuilles, on les met dans l’eau, les cerfs et tous les animaux qui en boivent meurent à l’instant.

Nous séjournâmes trois jours dans ce village. A une journée de marche au delà il y en avait un autre dans lequel nous reçûmes une averse si considérable, qu’une rivière en fut augmentée, et nous fûmes obligés d’attendre quinze jours pour la passer. Pendant ce temps-là, Castillo vit au cou d’un Indien une boucle de ceinturon d’épée dans laquelle était introduit un clou en fer. Il la prit, et il demanda ce que c’était. Ils nous répondirent que cela venait du ciel, que cette boucle avait été apportée dans ce pays par des hommes qui portaient de la barbe comme nous, qui étaient arrivés du ciel sur les bords de cette rivière, qu’ils avaient des chevaux,