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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


nous essayâmes de réussir auprès de deux Indiens prisonniers qui étaient du même pays que les autres, et qui s’étaient trouvés entre les mains des chrétiens au moment de notre arrivée. Ils avaient vu tout le monde qui nous accompagnait, et ils avaient appris par ces gens, l’autorité et la puissance que exercions dans toutes les contrées que nous avions traversées, les merveilles que nous avions faites, les malades que nous avions guéris, et bien d’autres événements. Nous envoyâmes avec ces Indiens d’autres naturels du village pour aller rappeler ceux qui s’étaient enfuis dans les montagnes, et les habitants du Rio Petutan où nous avions trouvé les chrétiens. Nous leur ordonnâmes de leur dire de venir, que nous voulions leur parler, et, pour que nos envoyés fussent sans crainte et que les autres vinssent avec eux, nous leur donnâmes une des grandes calebasses que nous portions à la main, et qui étaient notre insigne le plus respecté. Ils l’emportèrent et

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