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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


l’écrivain dont j’ai parlé, qui prétendait qu’avant de quitter les vaisseaux il fallait les laisser dans un port connu, sûr et peuplé, qu’après cela le gouverneur pourrait pénétrer dans l’intérieur et faire ce qui lui plairait. Cependant celui-ci suivit son propre avis appuyé par celui des autres. Voyant sa détermination, je le requis, au nom de votre majesté, de ne pas quitter les bâtiments avant de les avoir mis dans un port sûr, et je pris à témoin l’écrivain qui était présent. Pamphilo de Narvaez me répondit que, puisqu’il se conformait à l’avis de la majorité des officiers, je n’avais pas pouvoir de lui faire cette requête. Il signifia à l’écrivain d’être témoin qu’il n’y avait pas de vivres dans cette contrée pour qu’on pût la coloniser ; qu’il allait quitter l’ancrage, et chercher un port plus sûr et un meilleur pays ; ne pouvant pas bâtir une ville dans cet endroit. Il ordonna aussitôt à la troupe qui devait le suivre de se pourvoir de vivres pour la route. Quand cela fut fait il me dit, devant

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