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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


cavaliers et les soldats que l’on pourrait emmener pour nous procurer des vivres, et que tous les trois jours on tuerait un cheval que l’on partagerait entre ceux qui travaillaient aux embarcations et les malades. Nous allâmes jusqu’à Haute avec les cavaliers et les fantassins qui purent se mettre en marche. Nous en rapportâmes quatre cents fanegues de maïs, ce qui ne se fit pas sans avoir à combattre contre les Indiens. Nous ordonnâmes de cueillir un grand nombre de palmistes, dont les écorces nous servirent à faire des cordes pour les canots. Nous commençâmes les constructions avec un seul charpentier ; mais nous y mimes tant d’ardeur, que du 4 août au 20 septembre, on en termina cinq de vingt-deux coudées de longueur ; ils furent calfatés avec des étoupes de palmistes ; nous les goudronàmes avec de la poix extraite des pins par un Grec, nommé Theodoro ; nous fîmes des cordes et des agrès avec les queues et la crinière des chevaux. Nous employâmes nos chemises pour

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