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d’alvar nuñez cabeça de vaca.


d’autres dans ce pays, mais aucune aussi précieuse. Voyant le gouverneur blessé, nous le portâmes dans sa barque, et nous fîmes en sorte que le plus de monde possible gagnât les embarcations. Nous restâmes cinquante hommes à terre pour tenir tête aux Indiens qui nous attaquèrent trois fois pendant la nuit, et avec autant de vigueur chaque fois : ils nous firent lâcher pied et battre en retraite pendant un jet de pierre. Tous nos gens furent blessés ; moi-même je fus frappé au visage ; mais ils avaient heureusement peu de flèches, autrement ils nous auraient fait le plus grand mal. A la dernière attaque, les capitaines Dorantès, Penalosa et Telles se placèrent en embuscade avec quinze hommes, attaquèrent l’ennemi sur les derrières, et le forcèrent à cesser le combat. Le lendemain matin je détruisis plus de trente canots indiens qui nous furent fort utiles par le vent du nord qui soufflait, étant obligés de rester dans cet endroit toute la journée, ex-