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relation


possédait au gouverneur, et l’emmena chez lui : leurs maisons étaient en natte, mais fixes. Quand nous fûmes entrés chez le cacique, il nous fit servir du poisson en abondance, et nous donnâmes aux Indiens du maïs que nous avions : ils le mangèrent devant nous, et nous en demandèrent davantage ; nous leur en donnâmes. Le gouverneur leur fit une quantité de présents : il s’était établi chez le cacique. Une demi-heure après le coucher du soleil, les Indiens nous attaquèrent à l’improviste tombèrent sur les plus malades qui étaient à la côte, investirent la maison où était le gouverneur, et le blessèrent au visage d’un coup de pierre. Les Espagnols qui étaient dans cette maison s’emparèrent du cacique ; mais ses gens qui n’étaient pas éloignés, le délivrèrent à l’instant. Ils nous laissèrent entre les mains un manteau de marthes zebelines les plus belles que je crois avoir vues au monde. Elles répandent fort loin une odeur d’ambre et de musc. Nous en vîmes