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portent d’après l’opinion des médecins de leur tems, sont de trop bonne foi pour ajouter leur autorité à celle de leurs prédécesseurs. Si le thé a souvent produit de bons effets, disent-ils, il faut attribuer cet avantage moins à la plante qu’au véhicule ; c’est l’eau chaude sucrée qui doit avoir l’honneur des cures, en supposant que le thé en ait vraiment produit.

Quand on consulte les autres ouvrages de médecine qui traitent du thé, on voit que la plupart des médecins n’osent point en prescrire l’usage. Daniel Crugerus[1] cite plusieurs personnes qui pour en avoir pris habituellement, ont été attaquées d’une paresse d’entrailles et d’un froid intérieur dans le bas-ventre. Hermand Grimm dit que les buveurs de thé tombent dans le diabète ou le marasme. Geoffroy rapporte que le thé, pris abondamment, a donné des insomnies, des vertiges et des mouvemens convulsifs dans tous les membres.

  1. Miscellan. Cur. dec. 11, ann. IV, observ. 74.