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CONCLUSION

Quand Élisabeth apprit la mort d’Armand, elle demeura frappée de stupeur. Au fond, elle n’avait point cru à la menace de cet homme, jusque-là si calculateur et si froid… Mais y eût-elle cru, que pouvait-elle faire ?… courir à sa poursuite, lui arracher l’arme des mains, le conjurer de renoncer à son dessein criminel ? — Peut-être. — Le suivre à Rome, l’épouser, l’aimer ? — Non !

Mais elle s’empressa de faire profession, et toute sa conduite fut marquée au coin d’une austérité plus grande. Car il lui semblait que, désormais, elle était comptable d’une double expiation.

Quant à l’œuvre qu’elle a fondée, soutenue par son dévouement, son intelligence, son infatigable activité, elle prospère. Le comte Memmi, qui depuis 1839 fait de fréquents voyages à Paris, l’a protégée auprès des puissances.

On espère qu’elle obtiendra bientôt l’aide du gouvernement, nécessaire encore, en France, à tant d’entreprises, pour les faire fortes et fécondes. Aujourd’hui, Pauline et Charlotte, les deux jeunes filles recueillies et formées par Élisabeth, sont à la tête de la maison. Sœur Sainte-Barbe est morte et sœur Élisabeth n’a plus que la direction générale de l’œuvre.

Et Rosine de Varrodes ? — Elle trône dans son salon,