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Elle y serait encore sans doute, si une attaque d’apoplexie n’avait pas enlevé la vieille fille, qui entrait gaillardement dans sa quatre-vingt-septième année.

Pendant les derniers mois qu’il a passés chez sa tante, Adrien, encouragé par sa femme et par le général, a travaillé avec succès à ses études sur l’application de la pesanteur comme force motrice.

À propos de sa belle découverte, le général lui disait un jour :

— À présent, mon cher ami, étudiez, inventez, faites construire des modèles. Vous êtes riche, ne devenez pas inutile. — Mais, pour Dieu ! ne prenez pas de brevets, n’exploitez pas vos inventions. Faites-vous gratis le bienfaiteur de l’humanité, en les jetant dans le domaine public. — Cela vous vaudra, au siècle prochain, l’estime de ceux qui sauront votre nom, et peut-être une récompense en paradis… — Et, d’ailleurs, en attendant, n’est-ce pas une joie que de jeter sa création dans le monde intellectuel ?