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Page:Cafiero - Anarchie et Communisme, paru dans Le Révolté, 13 novembre 1880.djvu/11

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droits que les autres ; il jouirait, en commun avec les autres, de toute la richesse du pays, de la même façon qu’il l’eût fait à Pékin.

Il s’est donc bien trompé, cet orateur qui a dénoncé les anarchistes comme voulant constituer la propriété des corporations. La belle affaire que l’on ferait, si l’on détruisait l’État pour le remplacer par une multitude de petits États ! tuer le monstre à une tête pour entretenir le monstre à mille têtes !

Non ; nous l’avons dit, et nous ne cesserons de le répéter : point d’entremetteurs, point de courtiers et d’obligeants serviteurs qui finissent toujours par devenir les vrais maîtres : nous voulons que toute la richesse existante soit prise directement par le peuple lui-même, qu’elle soit gardée par ses mains puissantes, et qu’il décide lui-même de la meilleure manière d’en jouir, soit pour la production, soit pour la consommation.




Mais on nous demande : le Communisme est-il applicable ? Aurons-nous assez de produits pour laisser à chacun le droit d’en prendre à