gnement primaire par un homme qui n’en était sans
doute pas originairement, mais qui s’en était fait sans
réserve. Par un homme qui s’en était mis entièrement,
sans aucune restriction ni arrière-pensée, par un homme
qui en avait fait sa vie. M. Naudy ne quitta l’École
Normale d’Orléans, après dix ou douze bonnes années
de plein exercice, (qui furent vraiment les douze années
de la fondation de cette école, et d’où elle sortait
comme un bel organisme constitué), que pour prendre
à Paris une inspection primaire où je pense qu’il ne
resta guère moins de vingt ans. Une fois de plus, une
fois après tant d’autres nous avons donc cette bonne
fortune qu’il va nous être parlé d’un métier, (et d’un
des premiers métiers), par un homme de ce métier ;
qui l’a fait trente ans ; et plus ; non point par un homme
qui en parle sur des papiers ; mais par un homme qui
a exercé ; trente ans ; par un homme de grand sens,
d’esprit ouvert, d’une très grande activité, qui y a
opéré trente ans, et dans le plus grand détail. Et qui
fut toujours particulièrement bien placé pour en parler.
Quand il va nous parler d’écoles normales et d’inspections,
il ne s’agira point de papiers et de rapports de
bureaux sur les écoles normales et sur les inspections,
il s’agira des écoles normales et des inspections elles-mêmes.
Les idées qui commencent à circuler, et qui
figurent aujourd’hui dans un certain nombre de rapports
et de projets de loi, il les a eues, celles qu’il fallait,
quand il fallait, depuis longtemps, puisées dans une
longue expérience.
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l’argent
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