droit de vivre, comme tout le monde, qui le nie, et nous
le contesterons moins que personne, nous qui ne sommes
pas seulement avec eux, nous qui sommes d’eux, nous
qui avons ici publié les premiers l’admirable roman de
Lavergne. Jean Coste a le droit de nourrir sa femme
et ses enfants. Cela ne fait aucun doute. S’il y réussit
aujourd’hui assez mal, ici encore il fait comme tout le
monde. Il fait comme nous. Au moins il fait comme tous
ceux qui travaillent. Il n’y a un peu d’aisance, dans le
monde moderne, que pour ceux qui ne travaillent pas.
C’est donc ici une question très grave. Mais ce que je veux dire aujourd’hui, c’est que c’est vraiment une question de droit commun. C’est une question d’un certain malheur commun, d’une grande misère commune. C’est une question de la vie générale de la nation et de disponibilités budgétaires. Cette première question n’a rien de commun avec cette autre question de ce gouvernement spirituel que quelques instituteurs demandent à exercer parmi nous. Car c’est encore, ceci encore est une revendication.
Que de jeunes instituteurs, et même des plus vieux, aillent travailler dans les Facultés, c’est encore très bien. Je suis assuré qu’ils y fournissent d’excellent travail, et que cette collaboration donne dans les provinces les meilleurs résultats. Mais ce n’est point un secret non plus qu’à Paris le petit clan de la Sorbonne avait entrepris de s’appuyer sur les instituteurs quand il se proposa de ruiner en France l’enseignement secondaire et qu’un certain nombre d’instituteurs, (un très petit nombre), répondit à cet appel.
Ici encore je me permets de trouver que ce ne sont pas les instituteurs qui ont tort. Ce ne furent pas les