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LANGLOIS TELII QU’ON LE PARLE


Langlois, dans le syndicat d’initiative de la cérémonie Lavisse. Et alors je demande : Qui trompe-t-on ?

S’il s’agit de fêter en M. Lavisse l’organisateur de la victoire, le Carrot de l’enseignement secondaire en France et de l’enseignement supérieur, l’homme aux quatorze armées, la plaisanterie est bonne évidemment mais le moment est peut-être mal choisi. Dire que l’École Normale est en bonne voie, ou qu’elle est saine, ou qu’elle se porte bien passerait partout aujourd’hui pour une affirmation hasardeuse. Tout le monde a fini par se rendre compte que M. Lavisse était peut-être excellent pour prononcer des discours de distribution de prix au Nouvion en Thiérache mais qu’à Paris en France cet homme n’a jamais semé que des ruines, comme on dit. Et répandu des ramollissements de la moelle épinière. À ce premier point de vue fêter par une cérémonie, et aussi solennelle, en Sorbonne, le demi-centenaire de l’entrée de M. Lavisse à l’École Normale Supérieure, c’était une véritable gageure. C’était porter un véritable défi à l’opinion publique. Tout le monde sait que sous le gouvernement de M. Lavisse l’École Normale achève de s’écrouler, qu’elle vit dans le plus grand désordre, s’il est permis de nommer cela vivre. Que M. Lavisse ait toujours été un organisateur du désastre, et que pour couronner sa carrière il ait enfin organisé le désastre de l’École Normale cela ne fait aucun doute pour personne et ce n’est pas cela qui est intéressant et je me reprocherais de m’attarder sur ce lieu commun.

C’est l’autre point qui est intéressant, et en lui-même et parce que c’est ce point qui intéresse directement M. Langlois. Si on ne fête pas en M. Lavisse l’adminis-

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