ration en génération, leur fatal entêtement, leur obstination
d’une intarissable inquiétude, et leur inépuisement
d’une infortune intarissable, on sait qu’il ne faut
jamais conclure d’eux à aucun autre, car nul autre
peuple ne porte aussi évidemment une marque, et en
ceci particulièrement, je veux dire dans la référence du
spirituel au temporel, il ne faudrait peut-être pas
conclure d’eux à aucun autre.
§. — Toutefois et deuxièmement il y aurait lieu d’examiner si ces témoins du dehors n’ont pas bénéficié en quelque sorte de la chrétienté temporelle et de Rome temporelle et de l’empire et de Rome militaire même. Je veux dire les Juifs à la dispersion et depuis et dès avant ne se sont-ils pas répandus eux-mêmes dans tous les pays de l’empire comme sur les bords d’un vase tout préparé. Cette diffusion n’a-t-elle pas été en ce sens et méditerranéenne, et romaine, et impériale. Et la diffusion judaïque n’a-t-elle pas été très semblable, et très apparentée, et très liée à la diffusion chrétienne. N’a-t-elle pas été de même forme, de même procès, de même acheminement moléculaire. Ne s’est-elle pas souvent et longtemps confondue avec elle. En ce sens et dans cette mesure la diffusion juive a encore pris cette forme que prenait tout le monde, elle est encore entrée dans ce monde où est entré tout le monde. Israël en fin de compte et en même temps et par un mouvement apparenté a pris pour sa diffusion et pour la dispersion même le berceau temporel même que prenait pour sa communion la naissante chrétienté.