apparats, et à tous les enguirlandements des grandeurs
politiques, des grandeurs universitaires. Et ils
veulent bien ne pas renoncer à la grandeur de leur
autorité. Ni à la grandeur de leur puissance. Ni à la
grandeur de leur fortune. Ni à la grandeur de leur
clientèle.
Il n’y a qu’à la grandeur de leur devoir, et à la grandeur de leur office, et à la grandeur de leur âge qu’ils veulent bien renoncer.
Ils veulent bien renoncer à la grandeur de la responsabilité du commandement, mais ils ne veulent pas renoncer à la grandeur du commandement même.
Et de proche en proche et d’année en année ils entendent bien ne pas renoncer au gouvernement.
Ils renoncent volontiers au gouvernement de soi-même ; mais au gouvernement des autres, jamais.
§. — Je vais plus loin, mon jeune camarade, et vous tombez dans le laudettisme. Vous vous rappelez certainement que nous avons nommé laudettisme, du nom d’un jeune homme d’environ cinquante ans, une hérésie spirituelle très répandue, très sournoise et en même temps très caractérisée, très curieuse en tout cas et extrêmement caractéristique et extrêmement importante, qui florissait il y a quelques années. Elle avait été mise en forme par un jeune homme du nom de le Gris ou Legris ou le Grix ou Legrie ou le Gril ou Legril. Mais c’est une des plus grandes injustices de ce monde que les inventions ne portent jamais le nom de leur inventeur et ainsi cette Amérique ne fut point nommée de ce Christophe Colomb. Ce petit