centrales, une des hérésies capitales en matière de foi,
puisque c’était cette hérésie que l’on pourrait nommer
par excellence l’hérésie temporelle, qui consiste à proposer
que le temporel, à mesure qu’il passe, et d’année
temporelle en année temporelle, finirait par user
l’éternel, par diminuer le sacramentel. Car il est entendu
que tout l’événement est irréversible, mais précisément
l’éternel et le sacramentel n’est pas événement, l’éternel
et le sacramentel est et demeure égal et le même dans
les siècles et est soustrait à l’événement et le corpus Christi
et le salut d’une âme sont et demeurent les
mêmes et du même prix. Mais je me suis engagé à ne
pas entrer aujourd’hui dans l’examen de l’hérésie en
matière de foi et ce que j’ai voulu rappeler seulement
c’est l’hérésie spirituelle et l’hérésie intellectuelle. Et
pour ainsi dire l’hérésie laïque. Mon jeune camarade
quand vous me reprochez de citer M. Lavisse, de faire
intervenir et pour ainsi dire de faire jouer M. Lavisse
dans des considérations sur la grandeur du vieillard et
d’effectuer ce rapprochement et de créer ainsi et de
créer aussitôt une grossière disparate, quand vous ne
voulez pas, mon jeune camarade, que j’approche
M. Lavisse de ces considérations, vous tombez dans le
laudettisme, mon jeune camarade, car cette répulsion
que vous avez, cette sorte d’interdiction que vous nous
faites est fondée plus ou moins obscurément sur ce
propos que toutes les considérations auxquelles nous
pouvons nous livrer ; et notamment les considérations
sur la grandeur ; et plus notamment les considérations
sur la grandeur du vieillard ; peuvent très bien trouver
leur matière dans d’autres temps, dans les hommes
d’autres temps, mais que ces considérations, fondées
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l’argent suite
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