Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/425

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verselle mort le réveil éternel sur le bord de l’abîme prédit.

Mais quoi, pauvre âme d’homme ? Plus la mort t’environne et t’assiège, plus le désir de la vie te presse. Et l’amour t’aiguillonne.

La volupté est le lit du rêve, si tout est rêve. Et l’ardent désir se lève de la tristesse, comme la lune sort de la nuit pluvieuse. Et le pauvre Villon, d’un élan que rien ne modère, quittant sa pleine eau de la mort, nage à cœur joie vers l’enchantement de vivre, le vin, les dés, les filles, les lippées à la taverne, l’ivresse, et toujours la plus folle, le délice qui est au cher corps des femmes comme le jus parfumé de tout l’été à la pulpe des pêches.

§

À quelques jours près, et peut-être le jour même où les Anglais brûlèrent