comtoise et il nourrissait l’ardent désir de « rendre notre nation à sa terre primitive » et de travailler à la « restauration de notre nationalité »[1].
« Je veux, autant qu’un autre », écrivait-il, « la gloire du nom français ; je ne repousserais pas le triomphe de mes principes et le bonheur de ma nation, parce qu’elle me viendrait d’un empereur ou d’un roi »[2].
Et ailleurs :
« Otez de l’ancienne monarchie la distinction des castes et des droits féodaux ; la France, avec ses États de province, ses droits coutumiers et ses bourgeoisies, n’est plus qu’une vaste confédération, le roi de France un président fédéral. C’est la lutte révolutionnaire qui nous a donné la centralisation »[3].
S’il ne s’engagea point résolument dans la voie royale, c’est que la « nuée gauloise », alors fort répandue, troublait la lucidité de son regard et l’empêchait de se faire une juste conception de notre passé. Il lui manqua, pour le guider, cette « théorie de la France » que notre Maurras nous a enseignée.
Si, d’autre part, il n’a point accordé à la discussion de la solution monarchique toute l’importance qu’elle mérite, ce n’est point qu’il jugeât impossible toute restauration dynastique, ce n’est point non plus qu’il ignorât que le vrai roi n’est point un simple « médiateur entre les partis », mais bien plutôt la « personnification de ses peuples » et le vivant « symbole de leur unité »[4], mais c’est bien plutôt parce qu’il croyait que la fédération, l’« anarchie positive » devait se suffire à elle-même et que l’équilibre des forces écono-