Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 5-6, 1912.djvu/100

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entend bien, ou qui comprend confusément, fait ce qu’il a déjà fait et ce que font tout les peuples lorsqu’ils voient leurs gouvernements accepter les idées de l’opposition : il acclame les opposants et devient leur complice. C’est l’histoire de notre grande Révolution ; c’est l’histoire de la récente révolution portugaise. C’est notre histoire aujourd’hui ; mais les directions ont changé. Nos gouvernants sont en train de tuer proprement la République. Ils veulent se donner l’allure d’un véritable État ; ils amènent le pays à désirer l’instauration de l’État militaire dont vous déplorez l’absence. Écoutez bien ce qui se dit auprès d’eux : Faites un roi, sinon faites la paix. Il y a plus de choses dans ces quelques mots de Sembat que n’en contient, aujourd’hui, mon cher ami, toute notre philosophie.

Georges Valois.






Le Gérant : A.-G. Gressent.

6747. — Paris. — Imp. Hemmerlé et Cie. (7-13).