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Page:Caillaud - Normandie, Poitou et Canada français, 1945.pdf/11

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qui sont ceux du paysan français, où qu’il se trouve, et même sevré de la France depuis deux siècles ? »

Ceux qui se refuseront à admettre que le terme Poitou doive s’étendre à l’Angoumois, à l’Aunis et à la Saintonge, et que, par conséquent, cet ensemble des quatre provinces-sœurs constitue une unité qui a fourni à la Nouvelle-France pendant la période fondamentale s’étendant de 1608 à 1700 beaucoup plus de colons que la Normandie, seront bien obligés cependant d’accepter les statistiques de l’abbé Lortie, dont les tableaux font jusqu’à présent autorité.[1] Or d’après ces tableaux, le Poitou proprement dit vient en troisième place, suivant de près l’Île-de-France ; puis viennent, en quatrième place l’Aunis ; en cinquième la Saintonge, et, en huitième l’Angoumois.

Il s’ensuit que, de toute façon, les Canadiens français ont, généralement parlant, une forte proportion de sang strictement poitevin dans les veines, sans compter le sang angoumoisin, aunisien et saintongeais.

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La plupart des gens renseignés reconnaissent que, avec les données actuelles du problème, il est extrêmement difficile, sinon impossible d’éta-

  1. Voir à la fin du volume.