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1700, la Nouvelle-France aurait reçu un total de 4,894 émigrants, dont 958 venaient de Normandie. Si l’on ajoute à ce nombre, déclare l’abbé Lortie, les 984 émigrants venus, selon Rameau, de 1700 à 1780, on arrive à un total général de 5,878, dont 1,045 Normands.

D’après ce même tableau présenté par l’abbé Lortie, il serait venu, de 1608 à 1700, 93 émigrants de l’Angoumois, 524 émigrants de l’Aunis, 569 émigrants du Poitou et 274 émigrants de la Saintonge, ce qui donne un total de 1,460 pour ces quatre provinces réunies. Si l’on ajoute à ce total les 1,782 émigrants venus de ces quatre mêmes provinces de France, de 1700 à 1780, selon le calcul de Rameau, rapporté par l’abbé Lortie, on arrive pour elles au total général de 3,242 émigrants.

En d’autres termes, sur 4,894 émigrants reçus de 1608 à 1700, 958 venaient de Normandie et 1,460 venaient de l’Angoumois, de l’Aunis, du Poitou et de la Saintonge réunis, et, sur 5,878 émigrants reçus de 1608 à 1780, 1,045 venaient de Normandie et 3,242, c’est-à-dire plus du triple, venaient de ces quatre autres provinces que l’abbé Lortie désigne comme « provinces du sud de la Loire ».

Or il se trouve que ces quatre provinces du sud de la Loire sont des provinces-sœurs en quelque sorte, des provinces qui constituent un bloc,