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Page:Caillaud - Normandie, Poitou et Canada français, 1945.pdf/35

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« pays » les uns des autres, selon l’expression familière. N’est-il pas significatif, par exemple, qu’il existe un journal rédigé en patois poitevin, qui s’appelle Le Subiet, des Charentes et du Poitou et qui est répandu (c’est lui qui le mentionne), dans les départements suivants : Charente-Maritime, Charente, Deux-Sèvres, Vendée, Gironde, Dordogne et Vienne ? N’est-il pas significatif encore que, dans un numéro d’un bulletin de la Société l’Amicale des Deux-Sèvres, nous puissions relever les lignes suivantes d’un article publié en 1937 sous le titre « Le patois de chez nous » : « Nul patoisant de la région composée des anciennes provinces et pays d’Aunis, Saintonge, Angoumois, Poitou, n’a perdu un mot des « Amours de Colas ». Il s’agit là d’une comédie imprimée en 1691. Un peu plus loin dans cet article, l’auteur, M. Paul Devigne, secrétaire général de la Fédération Régionaliste Française, déclare que tout patoisant de ces mêmes régions comprend sans peine les pièces de théâtre écrites en patois poitevin par l’écrivain régionaliste contemporain A. Lacroix. N’est-il pas significatif enfin qu’un fascicule d’une anthologie de chansons populaires des provinces de France, publiée à paris, soit exclusivement consacré à des chansons de terroir de ces quatre provinces ? Tous ces faits ne démontrent-ils pas qu’elles constituent véritablement une unité ?