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À l’appui de la thèse de cette unité, on pourrait multiplier les faits et les expressions d’opinion qui militent en sa faveur. Par exemple, dans le tome iii de l’ouvrage magnifiquement illustré, intitulé Le Pays de France, publié par la maison d’édition Hachette, en 1925, est compris un fascicule consacré uniquement à ces quatre provinces. Voici quelques lignes extraites de la préface, signée par l’écrivain Ernest Pérochon. « Poitou, Saintonge, Angoumois : pays d’Ouest… » Plus loin « … le pays d’Ouest mérite qu’on le regarde et qu’on fasse halte ». Plus loin encore : « …l’homme du pays d’Ouest est, avant tout un rural ». Et, après cette dernière phrase, Ernest Pérochon énumère les agglomérations principales de l’ensemble qui constitue ce pays d’Ouest : Poitiers, Angoulême, Niort, La Rochelle, Rochefort.

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Et alors, revenant aux statistiques fournies par l’abbé Stanislas Lortie, n’est-il pas loisible de se demander s’il serait exagérément téméraire d’additionner, avec les émigrants venus du Poitou proprement dit, les émigrants venus de l’Aunis, de la Saintonge et de l’Angoumois, puisque ces trois provinces faisaient déjà bloc au XVIIe et au XVIIIe siècles avec le Poitou ? Ce calcul donne