Page:Cajot - Éloge de l’âne.djvu/48

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orné. Le même historien nous apprend que la charge d’intendant des ânes, était un des plus illustres emplois de la cour des rois d’Israël. Nous voyons par le dénombrement des principaux officiers de David, que sous son règne, Jadias Meronathides possédait cette charge éminente.

Le professeur Passerat a remarqué que l’âne était en si grande vénération parmi les romains, que les plus illustres familles de la République se firent une gloire d’en prendre le nom. Depuis que les papes ont monté sur le trône des Césars, ils ont eu aussi une estime particulière pour ces animaux. Célestin V, avait tant de vénération pour eux, qu’il fulmina un décret, par lequel il défendit à tous les cardinaux de se servir d’autre monture : lui-même il ne sortait jamais autrement qu’à pied, ou monté sur un âne. La mule de ses successeurs, est encore célèbre par tout l’univers.

En France, Jean de Mathea, docteur en Sorbonne, et fondateur des Mathurins, préférait aussi cette monture à toute autre : il enjoignit à ses disciples, par un