Page:Cajot - Éloge de l’âne.djvu/86

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breuvage, ayez la foi et vous serez guéri. Si vous avez des écrouelles, des engelures, appliquez ces cendres sur les parties affligées, et vos douleurs disparaîtront. La fumée de cette même corne, facilite l’accouchement d’une femme dont l’enfant est mort. Trois ou quatre gouttes de sang d’âne bu dans du vin, guérissent de la fièvre continue. Pline dit que l’eau qui reste dans le seau après que l’âne a bu, apaise les maux de tête ; ses reins, ajoute le même auteur, guérissent d’un mal assez drôle, c’est l’incontinence. Il n’y a pas jusqu’à l’urine d’âne, jusqu’à ses excréments qui ne soient utiles et bienfaisants.

Quel nouveau spectacle[1] frappe mes

  1. Le lait d’ânesse est un remède éprouvé et spécifique pour certains maux. L’usage de ce remède s’est conservé depuis les grecs jusqu’à nous. Pour l’avoir de bonne qualité, il faut lui choisir une ânesse jeune, saine, bien en chair ; qui ait mis bas depuis peu de temps, et qui n’ait pas été couverte depuis. Il faut lui ôter l’ânon qu’elle allaite, la tenir propre, la bien nourrir de foin, d’avoine, d’orge et d’herbes dont les qualités salutaires puissent influer sur la maladie : avoir attention de laisser refroidir le lait, et même de ne pas l’exposer à l’air ; il se gâterait en peu de temps.