sein une âme qui vous adore, versez un sang qui est à vous… et si vous refusez de me donner la mort, je vais appeler votre père pour qu’il se venge, je vais lui dire que je suis ici.
Arrêtez, Eusebio, arrêtez ! et si vous m’aimez, ayez égard à ma prière et faites ce que je vais vous dire.
J’y consens. Qu’est-ce donc ?
Eh bien ! retirez-vous en un lieu où vous puissiez protéger votre vie, et là, entourez-vous de gens qui vous défendent.
Mieux vaut pour moi mourir ! car tant que je vivrai je vous aimerai, et, songez-y bien, fussiez-vous enfermée dans les murs d’un cloître, vous ne pourrez vous soustraire à mes poursuites.
Prenez-y garde, je saurai me défendre.
Me permettez-vous de revenir ?
Non !
N’en est-il aucun moyen ?
Ne l’espérez pas.
Vous me haïssez donc ?
Je le devrais.
M’oublierez-vous ?
Je ne sais.
Vous reverrai-je ?
Jamais
Eh quoi ! ne comptez-vous pour rien notre amour passé ?
Eh quoi ! ne comptez-vous pour rien ce sang qui coule ? — Mais on vient, on ouvre !… Partez, partez, Eusebio !
Je pars pour vous obéir, mais je reviendrai.
Jamais ! jamais !