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L’ALCADE DE ZALAMÉA.

rebolledo.

Je fuis ; mais c’est seulement par respect pour les insignes du grade.

le capitaine.

Tu auras beau fuir, je te tuerai.

l’étincelle, à part.

Hélas ! il a déjà fait des siennes !

le sergent.

Calmez-vous, seigneur !

l’étincelle.

Écoutez !

le sergent.

Un moment ! arrêtez !

l’étincelle.

Ah ! c’est fini, nous n’aurons pas les jeux !

Rebolledo fuit. Le capitaine le poursuit l’épée à la main.


Entrent JUAN et CRESPO. Juan a une épée
l’étincelle.

Vite, accourez ! accourez tous !

crespo.

Qu’est-il donc arrivé ?

juan.

D’où venait ce bruit ?

l’étincelle.

Le capitaine vient de tirer l’épée contre un soldat, et il le poursuit dans l’escalier.

crespo.

N’est-ce pas jouer de malheur ?

l’étincelle.

Montez tous pour l’arrêter.

juan.

Il nous a servi à grand’chose de vouloir cacher ma cousine et ma sœur !


Scène III

Une chambre dans la maison de Pedro Crespo.
Entrent REBOLLEDO, en courant, ISABELLE et INÈS.
rebolledo.

Mesdames, puisqu’un temple a toujours été considéré comme un asile inviolable, que cet appartement me serve d’asile, car il est le temple de l’amour.

isabelle.

D’où vient que vous fuyez ainsi ?

inès.

Pour quel motif avez-vous pénétré ici ?