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JOURNÉE II, SCÈNE III.


Scène III.

La rue devant la maison de Crespo.
Entrent LE CAPITAINE, LE SERGENT, L’ÉTINCELLE et REBOLLEDO, avec des guitares, et des Soldats.
rebolledo.

Nous serons mieux ici, l’endroit est plus favorabie. Allons, que chacun fasse sa partie.

l’étincelle.

Est-ce que nous recommençons ?

rebolledo.

Sans doute.

l’étincelle.

Maintenant je suis contente.

le capitaine.

Elle n’a pas seulement entr’ouvert sa fenêtre, la petite mal-apprise !

le sergent.

On doit cependant nous avoir entendus.

l’étincelle.

Attendons.

le sergent.

Ce sera peut-être à mes dépens.

rebolledo.

Voyons d’abord quel est celui qui vient à nous,

l’étincelle.

Ne voyez-vous pas un cavalier armé de pied en cap ?


Entrent MENDO, avec sa lance, et NUÑO.
mendo.

Ne vois-tu pas ce qui se passe ?

nuño.

Je ne le vois pas, mais je l’entends.

mendo.

Qui pourrait, ô ciel ! qui pourrait souffrir tant d’audace ?

nuño.

Moi.

mendo.

Penses-tu qu’Isabelle ouvre sa fenêtre ?

nuño.

Oui, elle l’ouvrira.

mendo.

Non, elle n’ouvrira pas, drôle.

nuño.

Eh bien ! elle n’ouvrira pas.