De grâce, cavalier, moi qui vous dois déjà l’honneur, que je vous doive aussi la vie. Je cours le plus grand danger si l’on me reconnaît.
Vous excuserez mon ignorance, seigneur, en apprenant que j’arrive à l’instant même à Milan.
Si bien à l’instant, que nos chevaux ne font que de s’en aller sur parole.
Ces dames me sont complètement inconnues, et je n’ai mis l’épée à la main que pour les défendre contre une lâche violence.
Cela ne suffit pas pour que je vous rende la liberté à vous et à elles.
Pour moi, cela m’est à peu près indiffèrent ; mais pour ces dames, je ne souffrirai pas que vous les emmeniez.
Comment pourrez-vous l’empêcher ?
Vous allez voir. (À doña Serafina et à Flora.) Veuillez vous retirer, mesdames ; je reste ici pour protéger votre fuite.
Je puis à peine me soutenir.
Venez, madame, car pour fuir on a toujours assez de force.
Si vous rencontrez deux chevaux de poste, dites-leur de ne pas s’en aller.
Personne ne les suivra tant que je serai vivant.
Tuez-moi cet audacieux.
Tuons-le ! tuons-le !
Maintenant qu’elles ont gagné le large…
Comme nos chevaux…
Défendons-nous, Tristan, en nous adossant au mur de ce palais.