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Page:Calderón - Théâtre, trad. Hinard, tome II.djvu/107

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JOURNÉE I, SCÈNE IV.

lidoro.

Donne-moi la clef de cet appartement-ci, Flora. (À don Félix.) Venez le reconnaître. Vous le trouverez bien étroit et bien modeste ; mais dans ma volonté il est spacieux et magnifique… Oh ! comme nous allons causer ensemble de votre père, que Dieu ait !

Il sort.
tristan, à don Félix.

Eh bien ! qu’attendez-vous ?

don félix.

Je suis comme enchaîné ici par une force supérieure.

doña serafina.

Viens, Flora.

flora.

Qu’avez-vous ?

doña serafina.

Je ne suis pas encore bien remise de mon trouble.

flora, à Tristan.

Jésus ! comme ils ont peine à s’éloigner !

tristan.

Si nos chevaux eussent fait de même, on les aurait aisément rattrapés.

doña serafina.

Pourquoi donc, seigneur cavalier, ne suivez-vous pas mon père ?

don félix.

J’attends que vous vous en alliez la première, ne voulant pas vous tourner le dos.

doña serafina.

Je sais que vous aimez mieux protéger la fuite des autres.

don félix.

Ainsi l’a voulu le bonheur de mon malheur.

doña serafina.

Eh bien ! croyez… mais non, je me tais. Allez avec Dieu.

don félix.

Le ciel vous garde !

don félix et doña serafina.

La fortunée disgrâce !