mon honneur, qui est aussi le vôtre, vous prenez son parti !
Certainement.
Je vous en remercie, bien que je ne coure aucun péril… Songez, seigneur Aurelio, que vous n’avez reçu de moi nulle offense.
N’êtes-vous pas le traître don Félix ?
Don Félix ! qu’ai-je entendu ?
Et ainsi nous allons savoir…
J’ai pu vous joindre à temps, don César. Me voici à vos côtés… De quoi s’agit-il donc ?
C’est la vengeance d’un gentilhomme offensé. Mais puisque vous aussi vous vous y opposez, j’attendrai un moment plus favorable, où je n’aurai pas tant de témoins.
Que faire ? Je voudrais suivre Aurelio, mais je ne puis pas perdre de vue don César ; car bien qu’on l’ait appelé don Félix, c’est par erreur sans doute, et je ne dois pas manquer au rendez-vous.
Qu’est ceci, don César ?
Je l’ignore.
Qui est ce cavalier ?
Le père de doña Violante.
Que dites-vous ? Le seigneur Aurelio ? Qu’a-t-il donc avec vous ?
C’est probablement parce que je suis l’ami de don Félix.
Seigneur Celio, pendant que je vais l’apaiser, puisque mon bonheur a voulu que je vous trouvasse ici, ne quittez pas don César.
Non, seigneur, je ne vous quitterai pas ; car il m’importe beaucoup de vous suivre.