Excusez-moi, je vous prie, car il faut que je sois seul.
Cela n’est pas possible.
Qu’en savez-vous ?
Non, seigneur don César ou seigneur don Félix, car on vous donne ces deux noms, je ne puis vous laisser seul lorsqu’on vous a remis à ma garde.
Je sais ce que je vous dois déjà pour votre noble conduite de tout à l’heure ; cependant…
Je n’ai pu l’atteindre ; mais puisque c’est le père de doña Violante qui est chez moi…
Comment ! doña Violante dans sa maison ?
Il faut que nous nous arrangions pour qu’il la trouve mariée avec don Félix ; et ainsi tout sera heureusement terminé. — Venez, don César, causer ensemble de cela.
Pardonnez… je vous suis.
Je ne puis vous laisser.
Quel ennui !
Venez. — Seigneur Celio, adieu.
Le ciel vous garde !
Puisque je ne puis faire autrement, il faut bien que je confie mon secret. (Bas à Lisardo.) Seigneur Celio, après les bontés que vous m’avez témoignées, je m’enhardis à vous demander un service qui intéresse mon honneur.
Que puis-je pour vous ?
Il y a un cavalier qui m’attend à un rendez-vous, pour un duel, et bien que je ne le connaisse pas, je ne veux pas y manquer. Il se nomme Lisardo ; le rendez-vous est derrière le château. Veuillez, je vous prie, l’aller trouver et lui dire de ma part la situation embarrassante où je me trouve, dont vous êtes bon témoin ; que je le prie