de m’excuser, et que nous nous verrons plus tard. — Puis-je compter sur vous ?
Entièrement, et vous pouvez être sûr que votre commission est faite, comme si vous eussiez parlé à lui-même.
Le ciel vous garde mille années !
Eh bien ! venez-vous ?
Je vous suis. (À part.) De cette façon, si mon honneur n’est pas complètement satisfait, du moins il est hors de péril.
Qu’est-ce donc que tout ce qui m’arrive ? Comment expliquer tous ces doutes, tous ces mystères ?… Je défie don César, il sort à mon appel, et Aurelio vient le chercher en l’appelant don Félix ! Je croyais que c’était pour moi qu’il venait, et c’était pour venger sa propre offense ! Ensuite voilà le seigneur Lidoro qui m’apprend qu’il a chez lui doña Violante !… Comment donc si ce cavalier est don César, Aurelio ne le connaît-il point ?… et s’il est don Félix, pourquoi le seigneur Lidoro dit-il qu’il va traiter avec lui du mariage de don Félix ?… Le temps seul pourra m’éclaircir tous ces doutes… Allons joindre Aurelio ; car désormais je dois être à son côté jusqu’à ce que nous nous soyons vengés de ce cavalier, qu’il soit don César ou don Félix… Jusque là, ciel puissant, donne patience à mon courage !
Scène III.
Qu’as-tu dit à doña Violante ?
Que plusieurs de vos amies vous avaient persuadée de vous déguiser, et que vous alliez avec elles à un grand festin.
DONA SERAFINA.
Viens donc vite.
Quoi ! vous êtes bien résolue ?
Sans doute. Ayant appris de doña Violante que don César est l’unique cause de ses chagrins, et celui-ci n’ayant pas profité de l’occasion que je lui avais donnée de me parler, quoique tu l’aies averti par deux fois en chantant, je dois croire que ç’a été pour ne