Puisse le laurier divin qui couronne votre front durer éternellement !
Comptez à jamais sur mon estime.
Vous devez être content à cette heure ?
Oui, rien n’égale mon bonheur et ma joie. — Que ne puis-je voler !
Comme le vent, n’est-il pas vrai ?
Non, l’air est un élément paresseux et tardif ; ce ne sont pas ses ailes que j’envie, je voudrais avoir les ailes, les ailes de feu de l’Amour.
Afin que je n’en ignore, dites-moi donc le motif d’un pareil empressement.
Tu le sais, mon mariage.
Quoi ! seigneur, ne considérez-vous pas qu’il y a là de quoi effrayer le monde, qu’un homme ait tant hâte d’aller se marier ? Si aujourd’hui, parce que vous voulez vous marier, vous vous plaignez même du vent, que ferez-vous donc quand vous voudrez devenir veuf ?
En quel état différent je me flattais de revenir vers toi, ô ma chère patrie, en ce malheureux jour où je te fis mes adieux !… Je regrette maintenant d’avoir porté mes pas sur ton sol ; car il est toujours mieux pour un infortuné de vivre en un pays où il n’est pas connu… Il y a du monde ici. Il ne convient pas qu’on me voie en ce misérable équipage.
En croirai-je mes yeux ? est-ce la vérité ou bien une illusion ? (Appelant.) Attendez ! don Juan !
Don Lope !
Je doutais d’un si grand bonheur, et j’ai suspendu mon embrassade.