Hélas ! l’amour n’est qu’une pénible mort.
Puisque nous voilà seuls, approche, Alcouzcouz.
Cette amabilité, ma petite Zara, être pour le bissac ou pour moi ?
Quoi ! toujours le même !… toujours sans souci lorsque tout le monde est dans la tristesse ! — Écoute.
Cette gentillesse, ma petite Zura, être pour moi ou pour le bissac ?…
C’est pour toi. Mais puisque tu manques ainsi des égards que tu dois à mon amour, je veux voir ce qu’il y a dans le bissac.
Alors la chose être claire. C’était pour lui et non pour moi.
Quoi ! voilà du porc ! tu ne crains pas de porter cela avec toi ? — Ciel ! que vois-je ? du vin !… — Tout ce que tu as là, Alcouzcouz, est du poison. Je ne veux ni le toucher ni le voir ; et toi, prends garde ; tu es perdu pour toujours si tu en goûtes.
Tout cela être du poison ! — Oui, il faut le croire, Zara le dit, et Zara se connaître en poison. Puis Zara l’avoir vu, et Zara, qui est si gourmande, n’avoir pas voulu le goûter… oh ! oui, c’est du poison. — Le crétin, sans doute, avoir voulu tuer Alcouzcouz… Oh ! le vilain ! Mais le grand prophète Mahomet m’avoir délivré parce que moi lui offrir d’aller à la Mecque voir son jambon. (Bruit de tambour.) Bon ! encore le son de ces damnés tambours ! et puis toute la montagne pleine de soldats ! Moi courir vers Tuzani. — Y a-t-il quelqu’un ici qui vouloir de mon poison[1] ?
Scène III.
De ce point où nous sommes on reconnaît mieux les positions, surtout en ce moment où le soleil, sur son déclin, nous permet de contempler plus long-temps les objets. La ville qui est à main
- ↑
Aver alguien por aì
Que querer de este veneno ?Il est très-prohable que ces paroles du gracioso s’adressaient aux spectateurs.