Je ne puis vous comprendre ; mais n’importe ; adieu.
N’a-t-on pas frappé ?
Oui.
Qui est-ce ?
C’est moi.
Comment, seigneur, vous sortez à pareille heure ?
Oui, je viens vous chercher.
Moi ? Que me voulez-vous ? (À part.) Je tremble !
On m’a dit que vous étiez venu chez moi un peu souffrant ; cela m’a inquiété, car vous savez combien je suis votre serviteur ; je n’ai pas voulu me retirer sans vous voir, et sans savoir comment vous allez.
Que le ciel m’acquitte envers vous pour cette démarche si bienveillante ! mais on vous a trompé en vous disant que j’étais indisposé ; jamais je ne me suis mieux porté, je vous jure.
Je me félicite d’être venu et de voir qu’on s’était trompé. Et que faisiez-vous là ? De quoi vous occupiez-vous ?
Je m’amusais à passer le temps avec le seigneur Henri, en causant de choses et d’autres.
La conversation d’un ami sage et spirituel vaut mieux que tous les livres du monde ; elle instruit et elle amuse.
Voilà un début qui m’effraye.
J’ai envie de couper court à l’entrevue, en me retirant. De cette façon il aura moins à parler. (À Arnesto.) Vous permettez que je prenne congé ?
Eh quoi ! parce que j’arrive, vous partez ?
Oui et non. — Non, car je voulais déjà m’en aller avant que de