Page:Calloch - A Genoux.djvu/129

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Oh ! être écrasé sous six pieds de terre lourde ! — Pourrir silencieusement dans les ténèbres, loin de l’air, — Être absolument mort !… Bon et doux rêve, rêve aimé. — Tu mets joie en mon pauvre cœur et dans mon esprit.

Alors se délassera mon corps brisé de peine. — On va se reposer au lit après souper, — Après le souper de la vie, dans la tombe je me délasserai, — Et pour couverture j’aurai sur moi de la terre et de l’herbe.

Pendant que je serai ainsi couché là, glacé, — Au-dessus de ma tête morte les siècles passeront, — La roue du Temps tournera toujours en hurlant ; — Mais moi je ne verrai plus la comédie, je serai aveugle.

Parfois peut-être, les miens m’appelleront, — Mais je ne leur répondrai rien car je serai muet ;