Page:Calloch - A Genoux.djvu/137

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Puisque Vous avez enveloppé mon âme de ténèbres ; — Puisque Vous avez jeté sur mon épaule le fardeau de Votre Croix :

Puisque le gouvernail de mon navire est parti avec la mer ; Puisqu’ils ont mis mon nom sous les pieds ; — Puisque je suis brisé et que je pleure… Ô Maître, — Soyez béni pour ce que Vous avez fait !

Soyez béni de m’avoir choisi, — Malgré que je sois pécheur, malgré que je sois néant, — Pour traîner Votre croix par les chemins de toute la terre, — Vous suivre, Vous suivre, que cela fait de bien !

Oh ! la charge est lourde pour ma faiblesse ; — Plus d’une fois je Vous ai prié de me l’ôter ; — Plus d’une fois je crie du fond de ma misère : — « Quand, ô Père, finira mon pélerinage ? »