Page:Calloch - A Genoux.djvu/236

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Au commencement de toutes choses, quand le premier père du monde n’était encore qu’argile au milieu de l’argile, Dieu éleva à Dieu trois cathédrales : la mer, la forêt, la montagne. Il n’y a pas de sanctuaires qui leur soient comparables, et depuis qu’il y a sur la Terre, un homme, — une douleur, — de ces sanctuaires-là sont venues à Dieu les prières les plus ferventes. Je l’ai bien vu en pleine mer ; je l’ai reconnu au sommet de plus d’une montagne ; je le comprends dans la forêt aujourd’hui. Ces trois lieux crient le nom du Créateur, et ils firent une prière du cœur le plus endurci, comme l’étincelle du silex. Nul tableau ne vaut un tableau signé par Dieu.

Les voici qui montent nos prières, nos chants. Si aisément, si doucement ! Les larmes m’en viennent aux yeux. Pourquoi ont-ils choisi aussi, pour le chanter ce matin, le chant que j’aime par dessus tous les autres, le plus beau des chants de la guerre » ?