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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/502

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APPARITIONS

ſenſible des corps qui produiſent tous ces effets, ſuffit pour en rendre raiſon. On n’a recours ni aux miracles, ni aux cauſes ſuperieures, ſur-tout lorſque ces effets ſont produits de près à près, & à une médiocre diſtance ; mais quand la diſtance eſt grande, l’écoulement des eſprits & des corpuſcules inſenſibles ne ſatisfait pas de même, non plus que quand il ſe trouve des choſes & des effets qui paſſent les forces connues de la nature, comme de prédire l’avenir, de parler des langues inconnues, de s’extaſier enſorte que l’on ne ſente plus rien, de s’élever en l’air, & d’y demeurer aſſez longtems.

Les Chymiſtes montrent que la Palingénéſie, ou une eſpece de renaiſſance ou de réſurrection des animaux, des inſectes & des plantes, eſt poſſible & naturelle. En mettant les cendres d’une plante dans une phiole, ces cendres s’éxaltent, & s’arrangent autant qu’elles peuvent dans la figure que leur a d’abord imprimé l’Auteur de la Nature.

Le P. Schot Jéſuite aſſure qu’il a vû ſouvent une roſe, qu’on faiſoit ſortir de ſes cendres toutes les fois qu’on vouloit moyennant un peu de chaleur. On a trouvé le ſecret d’une eau minérale, qui