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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/511

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DES ESPRITS.

des tempêtes, ou font une diligence extraordinaire en marchant, ou font mourir des animaux, ou cauſent aux hommes des maladies incurables, ou charment les armes ; ou qui dans d’autres opérations, comme dans l’uſage de la baguette divinatoire, & dans certains remédes contre les maladies des hommes & des chevaux, qui n’ayant nulle proportion naturelle avec ces maladies, ne laiſſent pas de les guérir, quoique ceux qui emploient ces remédes, proteſtent qu’ils n’ont jamais penſé à contracter aucune alliance avec le Démon ?

Pour répondre à cette queſtion, la difficulté revient toujours à ſçavoir, s’il y a entre l’homme vivant & mortel une proportion ou un rapport naturel, qui le rende capable de contracter une alliance avec l’Ange ou le Démon, en vertu de laquelle ces Eſprits lui obéiſſent, & exercent ſous ſon Empire, en vertu du pacte précédent, un pouvoir qui leur eſt naturel : car ſi dans tout cela il n’y a rien qui ſoit au-deſſus des forces ordinaires de la nature, tant de la part de l’homme que de la part des Anges ou des Démons, il n’y a rien de miraculeux ni dans les uns ni dans les autres ; il n’y en a point non plus de la part de Dieu, qui