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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/210

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DISSERTATION SUR LES

ans après me trouvant avec le feu Chevalier de Gotot, un de ceux qui étoient avec lui lorſqu’il ſe noya, je lui marquai l’endroit même, & qu’en comptant les arbres d’un certain côté que Desfontaines m’avoit ſpécifié, j’allois droit à l’arbre, & je trouvois ſon écriture : il me dit auſſi que l’article des ſept pſeaumes étoit vrai, & qu’au ſortir de confeſſion ils s’étoient dit leur pénitence ; ſon frere me dit depuis qu’il étoit vrai qu’à cette heure là il écrivoit ſa verſion, & qu’il ſe reprocha de n’avoir pas accompagné ſon frere.

Comme je paſſai près d’un mois ſans pouvoir faire ce que m’avoit dit Deſfontaines à l’égard de ſon frere, il m’apparut encore deux ſois avant diner, à une maiſon de campagne où j’étois allé dîner à une lieuë d’ici. Je me trouvai mal ; je dis qu’on me laiſſât, que ce n’étoit rien, que j’allois revenir : j’allai dans le coin du jardin. Desfontaines m’ayant apparu, il me fit des reproches de ce que je n’avois pas encore parlé à ſon frere, & m’entretint encore un quart d’heure ſans vouloir répondre à mes queſtions.

En allant le matin à Notre-Dame de la Victoire, il m’apparut encore,