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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/227

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REVENANS EN CORPS.

put pendant trois quarts-d’heures, on l’enveloppa de linges chauds, on le mit dans le lit, on le ſaigna, & on le ſauva.

On en a vû qui ſont revenus après avoir été ſept ſemaines dans l’eau, d’autres moins long-tems : par exemple, Gocellin, neveu d’un Archevêque de Cologne, étant tombé dans le Rhin, y demeura quinze heures avant qu’on pût le retrouver. Au bout de ce tems on le porta au tombeau de ſaint Suitbert, & il revint en ſanté[1].

Le même S. Suitbert reſſuſcita encore un autre jeune homme noyé depuis pluſieurs heures. Mais l’Auteur qui raconte ces miracles n’eſt pas d’une grande autorité.

On rapporte pluſieurs exemples de perſonnes noyées, qui ont demeuré pendant quelques jours ſous les eaux, & qui enſuite ſont revenues en ſanté. Dans la ſeconde partie de la Diſſertation ſur l’incertitude des ſignes de la mort, par M. Bruhier Docteur en Médecine, imprimée à Paris en 174.4. pages 102. 103. & ſsuiv, on montre qu’on en a vû qui ont été 48 heures ſous les eaux, d’autres pendant trois jours, d’autres pendant huit jours. Il y ajoûte l’exemple des chryſalides inſectes, qui

  1. Vita S. Suitberti apud Surium. I. Martii.