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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/497

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DE D. CALMET

On ſera bien plus frappé des hiſtoires tirées avec affectation de Thomas de Cantimpré & de Ceſarius, dont les Ouvrages ſont décriés par tout, & qu’on n’oſe plus citer ſans les expoſer à la riſée. On ne lira que trop avec plaiſir ce qu’il rapporte des Apparitions de Jeſus-Chriſt à S. François d’Afſiſe ſur l’Indulgence de la Partioncule, & des particularités de l’établiſſement des Peres Carmes & de la Confrairie du Scapulaire par Simon Stock, à qui la Sainte Vierge donna elle-même le Scapulaire de l’Ordre. On verra dans ſon Ouvrage qu’il y a peu d’établiſſement & de ſociété Religieuſe, qui ne ſoit fondée ſur quelques viſions & révélations. Il ſembloit même que la choſe étoit néceſſaire pour la propagation de certains Ordres & de certaines Congrégations ; en ſorte qu’on faiſoit aſſaut de ces ſortes de Révélations, & que c’étoit à qui en produiroit en plus grand nombre & de plus extraordinaires, pour les accréditer.

Je ne me ſçaurois perſuader qu’il

    du Public, de croire qu’il faſſe ſi peu de cas de ce qu’il y a peut-être de meilleur & de plus ſenſé dans ce livre. Les gens ſages en penſent tout autrement que lui.